Le 21 décembre 2015 à Nouakchott, s’est réuni au ministère d'élevage la première réunion du comité d'orientation du programme PROGRÈS Lait regroupant les membres identifiés au cours du processus de mise en place du comité et de la note d’orientation du projet. Il s’agit des représentants des départements ministériels concernés, de la société civile, des entreprises et établissements privés intervenant dans le secteur du Lait .

 

 

L’ordre du jour :

  • Présentation des membres du comité d’orientation
  • Présentation du programme (Progres Lait)
  • Préparation de l’atelier d’information
  • Présentation des deux études en cours de réalisation par PROGRES Lait
  • Etude du marché du lait dans les bassins du Trarza et du Hodh
  • Etude diagnostic de la chaine de valeur lait dans le bassin de Trarza et des Hodhs (zones d’intervention du programme)
  • Procédures de fonctionnement du comité (fréquences des réunions, membres régionaux,…)

 

Après un tour de table qui a permis à chacun des participants de se présenter, le Secrétaire Général du Ministère de l’Elevage Président du comité a introduit les travaux en souhaitant la bienvenue aux participants. Il a souligné dans son allocution l’importance de cette rencontre dans le cadre de la concertation entre tous les parties prenantes pour la réussite du programme PROGRÈS lait. Il a expliqué également le paradoxe qui caractérise la problématique de l’approvisionnement en lait du marché national. Les importations de cet aliment coûtent environ 15 Milliard d’Ouguiyas par An et ce malgré un potentiel qui reste sous exploité et quasiment pas valorisé. C’est dans ce cadre que l’Etat s’est engagé à assurer une autosuffisance en lait d'ici 2020 et cela ne pourra se réalisé qu’avec la conjugaison des efforts de tous les acteurs du secteur aussi bien les pouvoirs publics, les partenaires techniques et financiers, les fédérations des producteurs et des industriels, les organisations de la société civile. C’est cette dynamique que son secteur cherche à impulser à travers une stratégie qui prévoit entre autre :

  • La structuration et le renforcement des capacités des organisations des producteurs
  • Un changement de mentalité sur toute la filière
  • L’amélioration de l'hygiène du lait en amont et en aval
  • Une augmentation de la productivité par l'amélioration génétique du cheptel (aujourd’hui l’approche avec les fermes c’est d’aller vers 12 litres par jour par vache d’ici peu)
  • Trouver des solutions au problème de la collecte du lait en milieu rural
  • Améliorer la capacité de réponse à la demande qui à ce jour est seulement de 25% en mettant en place des nouvelles usines et des centres de collectes.
  • L’identification de deux autres bassins laitiers qui viendront s’ajouter au bassin du Trarza : celui du Hodh dont l’usine est en cours de construction et celui du Brakna dont l’usine sera implantée dans la zone de Boghé

Le SG du ministère de l'élevage qui préside la séance n'a cessé guère de rappeler l'intérêt que l'état accorde à la problématique du lait. Il a souligné que son département travaille sur la mise en place prochainement d’un comité de réflexion sur ce secteur au niveau de la direction des filières.

Il a également assuré aux industriels la volonté de son département de les appuyer pour une meilleure réussite de leurs activités.

 

Après cette communication introductive, ce fut le tour du Chef de Projet de procéder à la présentation du PROGRES Lait. (Voir annexe 2 présentation du programme PROGRÈS Lait).

 

Après la présentation, une série de questions, et des recommandations furent formulées par les participants dont notamment :

Ø  Questions / réponses

  • -          Quels sont les montants prévus pour les micros crédits ?

La réponse : 10% de la contribution des adhérents du programme qui seront affectés au fonds d’appui aux éleveurs durant les périodes de soudures.

  • -          Quel sera l’apport du Programme pour les usines laitières ?

Réponse : la  valeur ajoutée du programme dans la chaine du lait consiste en l’amélioration de la conservation du lait à longue durée par l’énergie solaire garantissant un lait de qualité et en permanence pour tous les centres de collectes du lait dans les 2 zones d’intervention.

 

Ø  Recommandations :

  • -          Il est nécessaire que le programme travail avec toutes les parties prenantes pour sa réussite et l’atteinte de ses résultats et objectifs.
  • -          L'état ne sera concurrent des industriels du lait mais sera plutôt en complément par des approches nouvelles sut tous les segments de la chaîne.
  • -          Les femmes ne doivent pas être négligées surtout qu’elles représentent une part importante dans le segment de la production.
  • -          Il faut prévoir plusieurs formations sur l'hygiène ainsi que des mini laboratoires à l'amont pour réduire les rejets du lait au niveau des centres de collectes.
  • -           Ce cadre de concertation est important et doit être régulier car il a permis de regrouper des représentants des éleveurs et des industriels autour d’une même table pour débattre ensemble sur les problématique du lait.
  • -          Selon Les industriels, le lait frais mauritanien est les plus cher du monde à cause de l’absence de subvention par l’Etat.

 

A la fin de sa présentation, le Chef de projet a annoncé le lancement de deux études dans la zone d’intervention du projet portant sur d’une part l’étude du marché du lait et d’autre part sur le diagnostic de la chaine de valeur du lait dans la zone d’intervention du projet. 

La parole a été donnée aux consultants en charge des deux études qui, tour à tour, ont présenté leurs approches méthodologiques pour la réalisation de leurs missions (voir annexes 3 et 4).

Aux termes des ceux présentations les participants ont formulé les recommandations suivantes :

 

  • faire une étude sérieuse en tenant compte des réalités du terrain et les soucis des éleveurs ;
  • prévoir une rencontre avec les « vrais » éleveurs sur les sites et tenir compte des facteurs de production sur toute l'année pour voir si les éleveurs sont gagnants ou perdants sur une échelle annuelle.
  • Il faut que les études soient partagées avec l'ensemble des membres du comité.
  • Certaines aspects des études sont similaire, alors il faut qu'il des synergies entre les consultants pour éviter les doublons.
  • Harmonise les outils pour une meilleure collecte d'information.

 

 

 A la clôture de la rencontre, le comité a programmé sa prochaine réunion pour fin février 2016 pour permettre aux consultants de restituer les résultats de leurs études aux membres du comité

Pour plus d'information www.progreslait.com